PASEA: RECRUTEMENT D’UN SPECIALISTE EN SUIVI-EVALUATION dépôt des candidatures au plus tard le 15 Mars 2024 à 16 heures 00 minutes par courrier au Secrétariat Technique de Cellule de Coordination du PREMU

Adressage des voies et lieux publics/Alphonse N’Guessan (Directeur du PADA) : « Voici ce qui va être fait pour se familiariser avec les nouvelles appellations »

Le Projet d’adressage du District d’Abidjan (PADA) avance bien. Déjà, 2400 noms de voies ont été identifiés et validés. Le Directeur du projet, Alphonse N’Guessan, nous révèle dans cet entretien, ce qui va être fait pour que les populations adoptent et se familiarisent rapidement avec ces nouvelles appellations. Il annonce en outre, un élément clé du projet, la distribution des certificats d’adresse.

Quel est l’état d’avancement du projet, dans chaque zone ?

Il faut effectivement dire que, compte tenu de l’étendue de la ville, d’Abidjan, le territoire a été subdivisé en 5 grande zones. La première zone couvre les communes du sud d’Abidjan ; c’est-à-dire, Port-Bouet, Koumassi, Marcory, Treichville. La zone 2 couvre la commune du Plateau, la commune d’Adjamé et puis, la partie Est d’Attécoubé. La Zone 3 couvre Cocody et Bingerville. La zone 4 couvre Anyama et Abobo. Et puis, la zone 5, ce sont les communes de Yopougon en entièreté, les communes de Songon et la partie Ouest d’Attécoubé (Locodjro, Abobo-Doumé). Voici comment le territoire d’Abidjan a été découpé. Donc, le projet se met en œuvre, au fur et à mesure de ce découpage. Nous avons commencé sur les zone 1, 2, 3. Nous entamons les travaux sur les zones 4 et puis, plus tard, la zone 5.En thème d’état d’avancement, en ce qui concerne les activités d’enquêtes et pour faire plus simple, on va dire les activités de numérotation des maisons, nous avons fini avec la zone 1. Nous avons globalement fini avec la zone 2. Nous sommes sur la zone 3., c’est-à-dire, Cocody et Bingerville. Sur cette zone, Cocody est achevé à plus de 90% pour les enquêtes. Les pochages (mettre les numéros, une partie de l’adresse, devant la maison la peinture) sont aujourd’hui en cours, aujourd’hui sur Cocody pour les enquêtes, nous sommes à un taux d’avancement plus de 60-70% sur Bingerville. Les pochages également vont continuer. Pour l’état d’avancement sur les zones 1 et 2, on peut dire globalement que nous avons fini avec les enquêtes et le pochage. Sur Cocody, nous avons bien avancé sur les enquêtes. Le pochage est également bien avancé. Sur Bingerville, les enquêtes se poursuivent ainsi que le pochage. Nous avons démarré les enquêtes sur la zone 4, c’est-à-dire, Abobo et Anyama. Mais, nous sommes particulièrement sur Abobo. Ça, c’est les parties enquête. Pour ce qui concerne les dénomination, des noms de voies ont été validés. Ces noms de voies portent sur l’ensemble des grandes voies d’Abidjan que nous appelées « voies structurantes ». Pour tous les boulevards et toutes les avenues d’Abidjan, les noms ont été validés en Conseil des ministres. Egalement, les noms des rues des communes de la zone 1 et de la zone 2 ont été validés, en Conseil des ministres. C’est globalement, plus de 2.400 noms qui ont été validés.

On va y revenir mais, peut connaitre les raisons qui expliquent que le projet n’a pas démarré, en même temps sur l’ensemble d’Abidjan ?

Abidjan, d’Est en Ouest, ça fait 40km. C’est un territoire qui est important et déployer des équipes, sur l’ensemble de ce territoire de 6 millions d’habitants, c’est peut-être, 2000 à 3000 personnes qu’il fallait déployer, en même temps. Il y allait avoir des risques d’incohérences dans la mise en œuvre du projet. Afin d’éviter tous ces risques, le projet a démarré avec un phasage qui a commencé vers le Sud, arrivé au Centre aller à l’Est, au Nord pour se terminer à l’Ouest.

Le Conseil des ministres, en date du 03 mai dernier a effectivement révélé 2400 noms qui ont été identifiés et validés. Après cette communication, à quoi devrons-nous s’attendre ?

Il faut préciser que, sur les 2400 noms qui ont été validés, il y a 35 boulevards et autour de 220 noms d’avenues qui ont été également validés.

Il y a des noms qui existaient. De nouveaux vont être attribués. Quel mécanisme a-t-il été prévu afin de rendre les choses aisées dans familiarisation avec ces noms ?

Il y a un plan de communication, de sensibilisation qui accompagne le projet. Ce plan de communication est en train d’être déployé. Vous avez vu la première communication de monsieur le ministre pour informer l’ensemble des populations sur ce qui a été fait, sur la validation des noms. Après cette communication de monsieur le ministre, il y a un certain nombre d’initiatives qui sont également en cours. Dans les prochaines semaines, vous allez voir, sur le territoire d’Abidjan, des panneaux pour indiquer les nouveaux noms qui ont été validés, pour ce qui concerne les grandes voies, les voies structurantes d’Abidjan. Il y a des affiches qui seront distribuées. Et il y a une campagne de compagne de communication, télé, radio et tout, qui va accompagner le processus. Mais ce qu’il faut noter, c’est que, c’est un processus dynamique, qui se faire dans le temps. Ce n’est pas une communication sur une semaine et puis, on arrête. C’est un processus qui doit se poursuivre tout le long du projet jusqu’à ce qu’on arrive en 2025. Nous devons continuer à communiquer progressivement pour que les populations s’habituent. Il y a également, un élément important que nous allons mettre en œuvre et qui consiste à distribuer les certificats d’adresses ; c’est-à-dire, partout où nous avons fait les travaux, où nous avons fait les enquêtes, comme les noms sont maintenant connus, nous allons repasser  pour distribuer les certificats à toutes les maisons dans lesquelles nous sommes passées pour dire, dorénavant, voici votre adresse.  C’est avec ces adresses que les gens pourront, dorénavant faire leurs courses dans l’administration et les services publics.

Pouvez-vous nous fournir plus de détails sur les 2400 noms de rues qui ont été identifiés et validés ?

Ce qu’il faut noter, c’est que, ce travail, comme je l’ai dit, a été confié à l’Université d’Abidjan. Dorénavant, sur la Côte d’Ivoire et en périmètre urbain, il y a 3 catégories de voies. Il y a les boulevards qui sont les voies plus importantes. A côté des boulevards, il y a les avenues qui sont des voies de second degré et puis les rues. Sur Abidjan, nous avons identifié 35 boulevards et près de 200 avenues. La Cellule d’analyse des politiques économiques (CAPEC) nous a accompagnés également en nous donnant une hiérarchisation des noms pour chaque type de voie. Pour qu’une voie s’appelle boulevard, il y a une catégorie qui est faite et les noms qui vont sur les boulevards sont connus.

Abidjan est toujours en chantier. C’est certain, de nouvelles voies vont être construites. Le projet tient-il compte de ce paramètre ?

Sur les 32 boulevards que nous avons dénommés, il y a 3 qui portent sur des projets qui sont en cours de réalisation ; qui ne sont pas encore achevés. Le reste, ça porte sur des projets totalement achevés. Aussi, le projet que nous mettons en place, aujourd’hui, n’est pas un projet qui est appelé à s’arrêter. Le projet va se poursuivre. Il va avoir des actualisations et des mises à jour. Au fur et à mesure qu’il va avoir de nouvelles constructions, de nouvelles constructions de voies, de nouvelles maisons, le projet va s’adapter et poursuivre la mise à jour.

Qu’en est-il de l’intérieur du pays ?

Je voudrais revenir un peu encore sur les dénominations. Je disais que pour les noms sur les voies, aujourd’hui, pour les voies principales, les plus grandes voies donc, les boulevards, ce les noms des Présidents, nos dates importantes et nos valeurs. Quand je dis nos dates importantes, on a la date de l’indépendance, le 7 décembre, ramené au 7 août. Il y a nos valeurs importantes pour la Côte d’Ivoire telles que la paix, la réconciliation qui doivent sur ces boulevards. Sur les rues, ce sont le noms des gens qui sont dans le quartier et des autorités de proximité. ce sont ces noms que nous portons y compris les sportifs, les artistes et tout.  Dans les noms que nous avons donnés, il y a 52% qui porte sur des personnalités qui ne sont pas seulement des personnalités politiques. Il y a aussi des personnalités administratives, culturelles, sportives, artistiques, traditionnelles, coutumières, religieuses, de la recherche scientifique. Ce sont, cet ensemble de personnalités qui constitue les 52%. Les 48% portent sur les valeurs, les noms de concepts et autres. Sur l’ensemble des zones 1 et 2, les noms qui ont été validés en Conseil des ministres, sont des noms définitifs. Ça veut dire que, demain, pour changer le nom d’une voie, dans ces quartiers, il faut aller jusqu’en Conseil des ministres pour que ça soit changé. C’est pour cela qu’il y a une Centrale d’adressage qui est mise en place pour travailler sur ce processus. Tu es un maire. Tu modifies le nom d’une voie dans ton quartier, cette voie n’est pas répertoriée dans la base de données. Parce que, ça doit obéir à un processus de dénomination qui remonte jusqu’au gouvernement.

Qu’en est-il de la mise en œuvre du projet dans les villes de l’intérieur ?

Pour les villes de l’intérieur, je voudrais vous rassurer pour vous dire que les choses se déroulent, globalement bien. Sur Bouaké et San Pedro, les ressources qui étaient disponibles, n’étaient pas suffisantes pour conduire le projet. Les négociations, les discussions sont toujours en cours avec la Banque mondiale qui doit apporter le financement pour ces villes pour que, dans le cadre de la mise en œuvre d’un nouveau projet, ces deux villes soient pris en charge, dans le cadre de ce nouveau projet qui va être mis en place. Parallèlement, l’Etat de Côte d’Ivoire, sur ses ressources propres, a initié le projet d’adressage pour 3 autres villes. Il s’agit de, Daloa, Yamoussoukro et Korhogo. Pour le budget 2023, en cours, l’Etat a déjà mis, une enveloppe de 500 millions pour réaliser les activités préalables afin qu’en 2024, on puisse démarrer avec les activités de terrain. Au fur à mesure, toutes les autres grandes villes vont être planifiées, plus tard/ mais, immédiatement, c’est-à-dire, sur les deux prochaines années, nous travaillons sur Daloa, Yamoussoukro et Korhogo. Après, nous allons planifier 3 ou 4 autres villes, au fur et à mesure pour couvrir, l’ensemble du territoire nationale.

Entretien réalisé par Mathias Kouamé

Sources : https://www.lemandatexpress.net/

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